Bonbons Hollandais[1]
‘Contrairement à l’ordinaire,
je choisis de suivre le trottoir droit de la rue de la Chaussée-d’Antin. Une
des premières personnes que je m’apprête à y croiser est Nadja, sous son aspect
du premier jour. Elle s’avance comme si elle ne voulait pas me voir. Comme le
premier jour, je reviens sur mes pas avec elle. Elle se montre assez incapable
d’expliquer sa présence dans cette rue où, pour faire trêve à de plus longues
questions, elle me dit être à la recherche de bonbons hollandais.’
André
Breton, Nadja (6 octobre)[2]
The
Bonbons Hollandais Nadja was looking for in this quote kept me busy for some
time in and around 1995. I was unable to
find them. No dictionary could translate the words. There is no more a candy
store in the Parisian rue de la Chaussée-d'Antin, only whores on the street,
but even they were disappearing from the
scene in this neighborhood, none of my French friends could, even after
long and frequent inquiries, tell what the Bonbons Hollandais were. In the
Dutch translation of Nadja the translation "Haagse Hopjes" is chosen.[3] However, these Hopjes are
according to the richly decorated boxes in which they were sold "bonbons
au café". In the English translation Nadja is looking for ‘Dutch Chocolate’.[4] So Nadja was looking for candies that I try to
find sixty-five years later in vain. Could it be that Nadja was not looking for
sweets, but something else, that this term is a euphemism? A day after the
meeting between Nadja and Breton in rue de la Chaussée-d'Antin, Nadja told
Breton:
‘Une seule fois, je me suis trouvée en possession de vingt-cinq mille
francs, que mon ami m’avait laissés. On m’a assuré qu’en quelques jours il m’était
très facile de tripler cette somme, à condition d’aller l’échanger à La Haye
contre de la cocaïne.’[5]
Nadja
is arrested by the police, who confiscate almost all contraband: ‘j’ai oublié
de signaler que tout n’était pas dans mon sac, qu’il fallait aussi chercher
sous le ruban de mon chapeau. Mais ce qu’on eût trouvé n’en valait pas la
peine. Je l’ai gardé pour moi.’[6] Nadja transported a total of almost two kilos
of cocaine with a street value of almost 175,000 Euros nowadays. It was not
really surprising that she traveled to The Hague for this. The Netherlands was
one of the largest producers of this stuff, because the Dutch East Indies had
the ideal climate for this branch of agriculture.[7] In the early 1900s,
cocaine was quite popular. For example, Sigmund Freud sent a few grams to his
girlfriend, with the accompanying letter instructing him to make 8 to 5
servings. One would become a wild man, with all that cocaine in the body. Were
those Bonbons Hollandais perhaps a euphemism or argot for cocaine? My uncle
immediately came up with the title of a song by the Rolling Stones: Brown Sugar
[ https://www.youtube.com/watch?v=59K2kF6o9Tk ]. Was she looking for cocaine for her own use?
The
case of the Bonbons Hollandais can also be solved in another way. Breton lent
some of his books to Nadja, including Les
pas perdus. In this book, published in 1924, he collected essays on art and
literature.
‘J’ai observé en la rencontrant qu’elle tenait à la main l’exemplaire
des Pas perdus que je lui ai prêté.
Il est maintenant sur la table et, à en apercevoir la tranche, je remarque que
quelques feuillets seulement en sont coupés. Voyons : ce sont ceux de l’article
intitulé : « L’esprit nouveau »’[8]
Breton
here pretends that only the pages of the article ‘L’esprit nouveau’ were cut
open. However, when Breton gave Les pas
perdus and Manifeste du surréalisme to Nadja, the whole book was cut open:
‘Elle feuillette l’ouvrage avec grande curiosité. Son attention se fixe
sur un poème de Jarry qui y est cité :
Parmi les bruyères, pénil des menhirs...’[9]
Les pas perdus,
like most French books of this period, consists of folded pages making a
signature that the reader had to cut open before he could read the contents. In
the first edition of the book I consulted, Jarry's quote is exactly on the
outside of a signature, so it was not necessary to cut the book open to read
this part. Nevertheless, Breton wrote that Nadja leafed through the book,
indicating that the book had been cut open. Could it be possible that while
browsing Les pas perdus, Nadja read
the article about the poet Guillaume Apollinaire, which is just before the
piece on Jarry? Here you can read:
‘Songer alors : Guillaume
Apollinaire est canonnier à Nîmes, me donnait toute la mesure du
bouleversement.
La plate vie de
garnison ne parvient pas à lui déplaire. Pour la poésie, il y a les chevaux à
nommer, les relations nouvelles et les inscriptions des rues. Il y a surtout l’espoir
du beau lendemain.
La grande force est le désir
et je ne vois en tout ceci
aucune contrainte Accordons plutôt au poète un don prodigieux d’émerveillement.
C’est le même qui, boulevard Montmorency, attendra de Jean Royère des crayons
de couleur et des bonbons hollandais.’[10]
Is
it possible that Nadja has read more pages in Les pas perdus, not just the piece André Breton writes about in the
text of 6 October? Did Nadja start looking for the Bonbons Hollandais, as I
went searching for it?
[addendum
anno 2020]
Today
it is possible to search for almost everything on the web. ‘Brown sugar’ gives
all the necessary images, but the Bonbons Hollandais are more difficult to be
found, in a French magazine on food I discovered a short text, but even here the author of this Q&A starts
with a disclaimer ‘Bonbons hollandais (Hopjès). M.
Wilfr..., Clam..., Angl. — C'est sans doute aux Hopjès auxquels vous faites
allusion dans votre demande, sous votre désignation de « bonbons hollandais ».
Ce sont là des spécialités qui sont fabriquées surtout par deux très grandes et
sérieuses maisons hollandaises qui portent le même nom soit « Rademaker ».
Maisons dont les produits sont impeccables et qui gardent fort jalousement
leurs secrets de fabrication.’ (La
Pâtisserie française illustrée, 1938/04)
[1] L’Aigle Bleu, no. 4, août 1996.
[2] Breton, Œuvres complètes, tome I, p. 691.
[3] Breton, Nadja, Nederlandse vertaling door L.
Vancrevel en R. de Jong-Belifante (Amsterdam 1973) p. 64.
[4] Breton, Nadja, Engelse vertaling door R. Howard
(New York/London 1960) p. 77.
[5] Breton, Œuvres complètes, tome I, p. 702.
[6] Breton, Œuvres complètes, tome I, p. 702.
[7] M. de Kort et D.J. Korf :
‘Hollandse prioriteiten. De ontwikkeling van de drugshandel en de opkomst van
de narcotica bestrijding in Nederland’, in: Tijdschrift
voor criminologie, 1990, no. 1 p. 13-32.
[8] André Breton, Nadja (6 octobre); Œuvres complètes, tome I, p. 691.
[9] André Breton, Nadja (5
octobre); Œuvres complètes, tome I,
p. 689.
[10] André Breton, ‘G. Apollinaire’, in: Les
Pas perdus.
Geen opmerkingen:
Een reactie posten